La SWAPO (Organisation du Peuple du Sud-ouest Africain)
Le we dernier visite à l’Alte Faste
Museum qui retrace l’histoire de la lutte pour l’indépendance de 1904 à 1991
(d’abord contre les Allemands puis à partir de 1915 contre les Sud-Africains).
Alors voila j’en profite pour parler un peu Histoire !
La colonisation par l’Union sud-africaine devient
officielle en 1947 quand celle-ci annonce aux Nations Unies son intention
d’absorber le Sud-ouest africain (ex Namibie) au titre de 5ème
province. C’est en 1960 que la SWAPO, actuel parti majoritaire, voit le jour et
c’est en 1966 que sera déclenchée la lutte armée conduite par Sam Nujoma.
« le Comité Central décide de poursuivre et d'intensifier la lutte armée
de libération, seul moyen efficace pour contraindre le régime fasciste
Sud-africain de mettre fin à son occupation illégitime de Namibie » (Réunion annuelle du Comité Central de la SWAPO de Namibie
qui s'est tenue à Lubango, dans le sud de l'Angola en 1977). Le combat
continue, les principaux leaders de la SWAPO sont contraints à l’exil mais le
20 juillet 1988, un accord en 14 points est enfin trouvé entre l'Afrique du
Sud, l'Angola et Cuba. Parmi ceux-ci, la mise en œuvre de la résolution 435
prévoyant des élections en Namibie sous le contrôle des Nations unies en
contrepartie du repli du contingent cubain présent en Angola. La SWAPO gagne la
majorité absolue avec 57% des voies. Cependant les Namibiens devront encore
attendre 3 ans avant de connaître le grand jour : le 21 mars 1990 est
enfin annoncée l’indépendance de la Namibie.
Sam Nujoma, élu en 1989, a été réélu en 1994 puis en 1999 avec 76.8% des voies.
Les dernières élections se sont tenues en 2004 et ont été remportées par
Hifikepunye Pohamba, successeur de Sam Nujoma.
En 1993, lors d’une rencontre entre le président Namibien
et Georges Marchais (secrétaire général du PCF), celui-ci a rappelé le soutien
des communistes français à la SWAPO et au peuple namibien dans leur lutte pour
l’indépendance. Il a réaffirmé que cette solidarité se poursuivra dans la
nouvelle étape pour consolider l’indépendance nationale et améliorer les
conditions de vie d’une population laissée en dehors de tout développement
économique pendant des décennies d’occupation coloniale et d’apartheid. Les
ambitions « marxistes » de la SWAPO n’auront pas été bien loin car
après 17 ans au pouvoir les réformes agraires n’auront que trop peu gênés les grands
propriétaires blancs, dans le Nord du pays (là où vit la grande majorité de la
population Noire) les infrastructures de base font plus que défaut. Tous les
jours dans le journal on peut lire des courriers du genre « please
municipality of Windhoek, we want electricity and a bus stop »
« Help ! We have children learning in tents », « Why
doesn’t the Government help to provide clean water to all Namibians »
etc…et la vie économique du pays est toujours entre les mains des Blancs
(namibiens mais surtout étrangers). J’en aurai eu une preuve flagrante hier
alors que j’assistais à une réunion visant à mettre en place un plan de développement
de toute une région dans le cadre de la « ruée vers l’Uranium ». Une
centaine de personnes (représentants des groupes miniers installés en Namibie,
experts en environnement, en développement socio-économique, quelques
politiques, 2 hydrogéologues ;-), …) amenée à travailler ensemble dans les
années à venir pour superviser ce boom, mais si je ne me trompe 90% de blancs.
Prochain article sur les chutes Victoria! Et oui je pars
vendredi soir et rentre jeudi matin (44h de car) pour aller voir ces chutes qui
ont vraiment l’air magnifique. Je passerai quelques jours dans la ville de
Livingstone, en Zambie. Superbes photo en perspectives (du moins je ferai de
mon mieux).